Musique : Andrea Lazslo de Simone "Immensità"
Tous ces lieux sont habités. Par les esprits sauvages.
(Les refuges invisibles)
Musique : The Doors "Albinoni Adagio"
Un an de voyage souterrain volatile pour arriver à la dernière image de la série : "Entre les temps glisse le monde"
Pas d'autre mot pour la fin, que ce mantra, pour aujourd'hui pour demain.
Musique : Marianne Faithfull & NIck Cave "Gypsy Faerie Queen"
Feu marche / Avec moi marche / Dans le silence marche / Avec la nuit marche / Végétal marche / Fasse que / Vertical marche / Comme soleil / Fasse que je marche.
Musique : Bon Iver "29 #Strafford APTS"
Silence est monochrome.
Et quelques mots de Bernard Devaille que je fais miens pour l'occasion. "Il faudra dire que j’aurai aimé les ports, la pluie, le vent, que rien plus que la brume et le brouillard n’aura convenu aux indécisions de mon être (…)."
Musique : Ivan Moravec - Chopin Nocturnes "E-Flat Op. 09 n°02"
Nocturne. Comme moi. Silencieux. Comme nous.
Musique : The Knife "Marble house"
Des naces, des filets
Où le jour est tombé
Elles tissent les réseaux…
et la soie colle à la peau
Comme l'amour presque.
Musique : Jay Jay Johanson "Out of focus"
Des ailes disperser l'heure, du bec voler le temps.
Musique : Susanne Sundfør "A night at salle Pleyel : Movement 1"
Les faiseurs de ciel.
Musique : The Jim Jones Revue "Burning your house down"
extrait de la série "In the wasteland cantabile"
Musique : Air "Missing the light of the day"
Musique : Staircase Wisp "The day my brain collapsed"
Musique : Tom Waits "dead and lovely"
en attendant le défilé des ombres...
Longtemps, trop longtemps, que ça m'était pas arriver... Se coucher avec l'aube, et tenter de saisir, capturer ce que fuit toujours un peu plus loin, on tend la main c'est vrai, on ne touche plus rien. Je perds pieds un peu, bateau ivre, vents, marées, dans l'eau noire et profonde Ophélia es-tu là ? Écoute avec moi, on peut peut-être entendre trembler, les aiguilles gigantesque, qui font tourner le monde, les rondes perpétuelles, les boucles infinies, redondances... On a le temps encore ? on peut compter les heures... et fermer les yeux, rassurés un peu d'entendre à nouveau se mouvoir l'immobile.
Puisque d'ici pourtant, rien ne bouge.
Toi : "Cesser de jouer, maintenant, je le fais. Y'a aucun de nous deux qu'est plus fort que l'autre. La puissance, c'est pas faire du mal mais faire du bien." - Y'a ma langue qui m'étouffe, ma salive qui brûle. Le mal c'est qui ? Dis rien. Peu importe la force, je reste immobile, vaincu par mon propre silence; je ne peux que te faire du bien."
Cela fait longtemps que je n'ai rien dis ici, il est des silences qui s'installent pour longtemps.
Il fait chaud, je fond littéralement...je me suis acheté un ventilateur. Il va devenir mon meilleur ami. Ma vie dépend surement en partie de lui, faut dire qu'avec le PC qui tourne toute la journée dans cette toute petite pièce (qui prenait d'ailleurs de plus en plus l'allure d'un sauna) l'air devenait difficilement respirable. Je me sens comme le lapin d'Alice...en retard... Seulement je n'ai plus de photos, faut que j'en fasse et il fait vraiment beaucoup trop chaud pour faire quoi que ce soit.
02 : 31
Bon cette fois c'est sur il m'a quitté, et avant même que je termine la mise à jour du journal.... Première constatation on ne meurt pas de perte. J'avais empilé un tas de choses sur ce disque dur, ça fait longtemps que j'aurais dû sauvegarder tout ça... Ces morceaux de vie numérisé, morceaux de rien, lettres, images pour ne pas oublier. J'ai un autre ordinateur, je ne serai pas sans voix mais juste sans mémoire et j'ai soudainement peur que mon passé m'échappe.
Musique : Kid loco "Love me sweet"
J'ai passé la journée à chercher des papiers... et je ne les ai pas trouvés. Mais ça m'a permis de retrouver tout un tas de choses inutiles.
même pas peur - des histoires trop fragiles. De savoir que se trouver c'est surtout se perdre souvent - même pas peur.
Le silence est un grand cri.
Retour au domicile familial, sans connexion internet. Je me sens autant libre qu'orphelin.
Ailleurs, n'importe où mais ailleurs... j'aimerais savoir tout quitter.
Le niveau descend dans nos verres sans fond, et dans le rythme des verres qui défilent, le temps se fige pour un instant... je sombre dans l'oubli.
Je suis allé au zoo... Dans le monde animal tout paraît plus simple et plus facile... Alors demain c'est décidé j'essaye la vie sauvage, je vais vivre au zoo, en plus l'entrée est gratuite.
Le silence... je suis sur que le silence reste bien souvent ce que j'ai de mieux à faire.
Musique : Goldfrapp "Utopia"
Le plus difficile dans ce genre d'exercice, c'est sans doute de réfléchir à ce qu'en penseront les proches... Souvent c'est dans cet entourage même que se trouve les personnes qui nous connaissent le moins... il existe une peur - celle du masque tombant - nous laissant nu devant des gens qui nous pensaient autre. L'aveu du mensonge quotidien.
Il fait froid, quelques flocons tombent... c'est toujours aussi fascinant pour moi de voir la ville endormie et silencieuse sous un manteau de neige, cet éphémère voile utopique.